La Confession d'Augsbourg de 1530 |
CONCLUSION
Voilà les principaux articles
qui sont considérés comme matière de controverse.
Quoiqu'on aurait pu alléguer bien d'autres erreurs et abus, nous
nous sommes contentés, pour éviter la prolixité et
les longueurs, de mentionner les abus essentiels, d'après lesquels
il sera facile de juger les autres ; car déjà dans le temps
on s'est plaint vivement des indulgences, des pèlerinages, de l'abus
de l'excommunication. Il y avait aussi des querelles interminables
entre les curés et les moines au sujet du droit de confesser, d'enterrer
les morts, de dire des oraisons funèbres, et d'une infinité
d'autres questions. Nous avons omis tout cela, pour faire preuve
d'indulgence, et pour qu'on puisse d'autant mieux saisir les points principaux
du débat. Que personne non plus ne s'imagine que dans cette
Confession nous ayons dit quoi que ce soit dans l'intention de blesser
quelqu'un, ou par un sentiment de haine ou d'hostilité contre qui
que ce soit. Nous n'avons fait qu'énumérer les points
dont il nous a paru nécessaire de parler, pour que l'on comprenne
d'autant mieux, qu'aussi bien en matière de doctrine que de rites,
nous n'avons rien adopté qui soit contraire à l'Écriture
ou à l'Église chrétienne universelle. Car il
est connu de tout le monde, et nous pouvons le dire sans nous vanter, qu'à
l'aide de Dieu nous avons mis tout notre soin à empêcher qu'aucune
doctrine nouvelle et impie ne s'infiltre dans nos églises, s'y répande
et y prenne le dessus.
Nous avons décidé de remettre
par écrit les articles ci-dessus, pour exposer publiquement notre
Confession et notre Doctrine. Si quelqu'un la trouve insuffisante,
nous sommes prêts à lui fournir une plus ample déclaration,
appuyée de preuves tirées des saintes et divines Écritures.
De Votre Majesté Impériale, les très soumis
JEAN,
Duc de Saxe, Électeur.
GEORGE, Margrave de Brandebourg.
ERNESTE, Duc de Lunebourg.
PHILIPPE, Landgrave de Hesse.
WOLFGANG, Prince d'Anhalt.
LA VILLE DE NUREMBERG.
LA VILLE DE REUTLINGEN.